Vendée Globe  
93 days 22 hours 52 minutes

Spirit of Hungary Conrad Colman’s Ships log February 3rd

Out of the Atlantic, into the Indian Ocean!  Position: 43 Degrees 36′ South (Same as Christchurch in New Zealand) 21 Degrees 23′ East. Even though we passed over 500 miles south of the tip of Africa its a great feeling to enter into a new ocean and to forget about the Atlantic until we have to face the homeward push after Cape Horn.

Its has been a long slog from the calms in the Alboran Sea, to running in the trades without the good sail, to the calms of the South Atlantic. Luck has not been with us thus far so here’s hoping with find favour with our new Indian mistress. Thoughts are with Neutrogena and Cheminees Poujoulat who are currently being smacked with huge waves and 50 knot winds by the leftovers of two tropical cyclones! Against that it seems a little petty to say that we could do with a bit more breeze again!

We are currently beating against a SE wind on the border of a ridge of high pressure extending south down from Cape Town and the forecast is for and upwind fight for the rest of the week! Oh joy. These are not what these boats were designed for and as such their flat surf board bottoms slap and bang horribly on every wave which makes stretches our nerves and makes for an uncomfortable ride. We are penalized in these conditions by our mainsail as the wind is too unstable to tempt fate by keeping it on the halyard at the top of the rig so we are always sailing with one reef so the sail can sit on the stronger mechanical lock.

However, yesterday we benefitted from the calmer conditions to send me up the rig to refine the installation of our jury rigged main halyard (see last blog)  by lashing guide rings in place at each spreader to help prevent chafe. While up there I found some rubbing damage on our carbon standing rigging (the rods that support the mast) and settled in for a session of aerial acrobatics to wrap the sections with anti-abrasion cuben fiber material that will prevent futher problems. For a more definitive solution I’ll have to climb again with some epoxy and carbon tubes, so fun awaits in the near future! While I was up there I had a great view of our friendly neighborhood albatros, only this time I was looking down on the king of the seas. A really special experience.

Let’s hope that the Cape of Good Hope (optimistically named!) will bring us a little luck for the next part, fingers crossed !

Carnet de bord – 2 février 2015

Position 43° 36’ Sud (la même que Christchurch en Nouvelle-Zélande) 21° 23’ Est

Fini l’Atlantique, bonjour l’Océan Indien !

Certes nous sommes passés à plus de 500 milles au sud de l’Afrique mais le passage d’un Océan à un autre est toujours un moment particulier, surtout que l’on retrouvera l’Atlantique sur le chemin du retour, dans la dernière ligne droite après le Cap Horn. Cette 1è partie de course a été bien difficile, de la pétole dans la mer d’Alboran aux problèmes de voiles dans les alizés en passant par les zones de calme de l’Atlantique Sud. La chance n’ayant pas vraiment été de notre côté jusque ici nous espérons que l’Océan Indien sera un camarade de jeu plus sympathique ! Nous envoyons quelques bonnes ondes du côté de Neutrogena et Cheminées Poujoulat qui sont actuellement sur le passage d’ dépression née des « restes » de 2 cyclones avec des vagues énormes et des vents à plus de 50 nœuds ! Cela pourrait paraitre un peu mesquin mais nous, nous aimerions bien avoir un peu plus de vent en ce moment…

Nous sommes actuellement au près dans du vent de Sud-Est à la limite d’une dorsale délimitant une zone de haute pression proche de Cape Town et apparemment nous devrions rester à cette allure jusqu’à la fin de la semaine, quelle joie ! Nos bateaux ne sont pas du tout faits pour remonter au vent et leur carène plate s’écrase avec fracas sur chaque vague avec un bruit assourdissant qui joue avec nos nerfs et rend la vie à bord très inconfortable. En plus nous sommes pénalisé par notre grand-voile dans cette situation puisque le vent est trop instable pour risquer de la hisser jusqu’en tête de mât (cf blog précédent) et nous naviguons avec un ris en permanence. Les conditions un peu plus tranquilles d’hier m’ont permis d’aller vérifier nos installations pour la GV et d’améliorer le système que nous avons mis en place : nous avons accroché des anneaux à côté de chaque niveau de barres de flèches afin de guider la drisse jusqu’en haut et limiter les frottements au maximum. Pendant que j’étais en haut, j’ai remarqué que les haubans (câbles qui soutiennent le mât) étaient un peu abîmés et j’ai joué les funambules pour aller faire quelques réparations avec du Cuben (un tissu pour les voiles autocollant et très résistant) afin d’éviter d’autres problèmes plus tard dans la course. Ce n’est cependant qu’une solution temporaire et il faudra que je remonte plus tard avec de l’epoxy et des tubes de carbone, un bon moment en perspective  Le point positif de cette petite ascension c’était la vue sur les alentours et surtout sur les albatros, nos voisins du moment, mais cette fois j’étais au-dessus d’eux et pas le contraire, c’était génial !

Espérons que le Cap de Bonne Espérance, le bien nommé, nous apporte de bonnes choses pour la suite de la course, on croise les doigts !